Une expérience maritime magnifique pour nous, entre ces petites montagnes d’un vert si intensément vif et profond. Les eaux bleues foncées, turquoises et transparentes ont porté le bateau au-dessus d’un univers marin surprenant. 


Nous avons tout d’abord jeté l’encre sur l’île de Padar : un point de vue resplendissant sur 3 criques qui nous a valu une petite dépense physique mais cela dit bien méritée. Avec en prime, des chevreuils sur la plage 😊.  En chemin, nous avons été émerveillés devant un groupe de raies mantas qui sont passées juste sous notre bateau, et plus loin, nous avons aperçu un banc de dauphins. Trop beau ! Cette vie sous marine me semble tellement immense. Du bateau on a vu dans l’eau, le reflet bleu pailleté et brillant de petits poissons, c’était magique. 

Puis nous avons rejoint l’île de Komodo pour voir les dragons du mm nom. Quelle déception ! Nous savions qu’il était proposé deux itinéraires pour découvrir le parc national. Arrivés, un ranger nous a emmené avec un groupe d’une quinzaine de personnes pour partir soit disant à la recherche des dragons. En réalité, dans le mm temps, d’autres groupes empruntaient le même chemin. Ce ranger ne manquait pas de raconter ses histoires sur les attaques de dragons et faisait mine d’en chercher. Jusqu’à ce qu’on le prévienne de la présence d’un d’entre eux. Et là, nous avons débarqué au milieu de plusieurs personnes déjà en attente pour voir la bête. Enfaite, tous les groupes s’étaient retrouvés. Et voilà le pauvre animal couché, en pleine digestion, entouré d’une quinzaine de personnes toutes les plus excitées les unes que les autres à l’idée uniquement de faire leur selfie à un mètre du dragon. Complètement écœurant d’assister à ce genre de scène. On pouvait même penser justement à une mise en scène puisqu’en plus, l’animal portait une lettre inscrite sur son dos. Et le clou du spectacle, étant donné que nous avions vu un dragon, le ranger voulait revenir au bateau. En faite, il n’y avait visiblement plus d’itinéraires qui tiennent. Bref ! En discutant avec notre capitaine, il nous a appris que grand nombre de personnes étaient déçu. Il y a 15-20 ans, les dragons étaient bien présents. Et puis le tourisme de masse et le fait de faire faire aux gens le mm sentier, les dragons ont petit à petit déserté la zone pour se préserver et ils ont bien raison ! Mais quelle honte de faire payer les gens en sachant qu’il n’y a plus vraiment grand chose à voir. Et cette « traque » à l’animal me dégoûte. Je suis sidérée du manque de réaction des gens, tous suivent et sont contents, du moment qu’ils aient eu leur selfie souvenir. J’aurai dû filmer la scène pour montrer l’envers du décors « Instagram ». Pfff ! 


Après cette grande déception nous sommes repartis en mer pour le snorkeling et avons découvert un paysage marin riche de poissons, coraux et anémones. Nous flottions donc à la surface de la mer, masque et tuba nous permettant de regarder ce monde si doux en dessous de nous. 

Dans les profondeurs, nous avons fait la rencontre de la Belle… une raie manta (env.5 mètres) qui se déplaçait avec élégance effleurant le sol sableux, 30 mètres en dessous de nos palmes. Elle était accompagnée d’une deuxième raie plus petite et toutes deux avançaient avec légèreté, elles donnaient l’impression de voler dans la mer. 


Se sentir si petite, être admirative de ce monde disposant d’une nature luxuriante et peuplé d’animaux aussi majestueux. Avoir conscience de cette grande richesse et à la fois me dire que rien est acquis et immortel. Que la préservation des espèces animales et végétales devrait faire partie de notre état d’esprit naturellement. J’ai juste le sentiment, souvent, que l’humain est préoccupé par l’humain, et encore… puisque lorsqu’il ne subit pas lui mm des catastrophes naturelles, il se sent presque naturellement en quête de nuire à ses pairs en faisant la guerre…


Le voyage mène à la réflexion sur moi même, mes valeurs et convictions me concernant mais aussi sur le monde dans lequel nous vivons.