Nous avons repris la route en scoot pour découvrir les Bolovens, région du Laos. 


Première halte à Tad Lo. Nous avons trouvé une guest house qui côtoie de très près la rivière. Ici il fait bon vivre. En toile de fond, une cascade qui est accessible par de petites passerelles de fortunes. Depuis notre chambre, j’entends parfaitement le bruit des eaux agitées de la cascade, c’est très agréable et apaisant d’être en immersion dans ce bain sonore pour dormir. 


La rivière vit avec les habitants, nombre d’entre eux passent beaucoup de temps auprès d’elle. On s’y baigne, on pêche de petits poissons, des algues, on s’y lave… et surtout on vient y jouer. Le terrain de jeu préféré de ces enfants qui font les foufous bien heureux dans ce magnifique environnement. Les gros cailloux glissants et le courant, sont deux éléments qu’ils maîtrisent parfaitement, puisqu’ils sont ni plus ni moins dans leur élément. Nous avons traversé de petits villages pour nous rendre à une autre cascade. Un chien est venu à notre rencontre et nous a montré le chemin jusqu’au pied de cette dernière. Il en a profité pour recevoir de nombreuses caresses bien méritées. Très peu d’eau coulait de la cascade en raison de la saison sèche notamment. C’était impressionnant de remonter jusqu’à elle par l’escalade d’immenses rochers ronds avec quelques retenues d’eau ici et là. L’assèchement de la cascade nous a permis d’en percevoir « les dessous » et donc l’imposant mur géant qui l’a soutient habituellement. Nous étions tout en bas et c’était impressionnant. 


De retour à la petite ville, nous nous sommes posés au bord de la rivière et avons pu apprécier y regarder la vie en fin de journée. Une dizaine de petites filles en claquettes ont déboulé avec de petits contenants. Elles ont passé brillamment, en file indienne, la lignée de cailloux traversant la rivière pour rejoindre ce petit îlot. Toutes attentionnées les unes envers les autres, elles se sont éparpillées ici et là pour capturer de tout petits poissons. C’est un trio de fillettes, entre 4 et 6 ans, qui sont venues jouer juste à côté de nous et qui visiblement avaient à cœur de nous faire rire. Quelle légèreté ici et maintenant au moment où le soleil s’abaisse et les températures s’apaisent. Ça n’est pas sans me rappeler l’innocence de mon enfance, le temps passé et sans compté dans la nature, entre la forêt de mon village et le jardin de ma maison. Ces temps d’expédition et d’aventures où on se racontait toujours des histoires entre copains et copines dans un futur assez fantastique. Quelle chance d’avoir pu grandir à la campagne !!! C’est un plaisir de retrouver ces souvenirs en même temps que de pouvoir en vivre…