Nous avons quitté hier Luanbang bajo dans un petit transport local pour nous rendre à Ruteng. Le trajet était magnifique au milieu des montagnes et de la jungle. Arrivés sur place, un indonésien nous a invité chez lui pour dormir. Superbe accueil avec en plus un délicieux plat au déjeuner dans une petite adresse locale. Mais la pluie s’est invitée et nous sommes rentrés trempés de la tête aux pieds chez notre hôte. Ici quand il pleut c’est du sérieux ! 


Aujourd’hui, nous étions tout excités à l’ouverture de notre fenêtre en constatant le retour du soleil. Une matinée intense et riche humainement s’est offerte à nous. Nous avons d’abord découvert ces rizières structurées en toile d’araignée, uniques au monde, d’un vert vif et lumineux. Puis on s’est baladé au milieu des villages. Nous avons fait la rencontre d’une jolie petite communauté et très vite, Erik nous a accueilli. Ils nous ont emmené jusqu’aux rizières. L’enthousiasme de la rencontre était plus que palpable, eux comme nous, ne pouvions décrocher nos sourires. Erik nous a invité chez lui à boire le café indonésien. J’ai eu l’impression de faire partie de leur famille tellement ils ont été si prévenants et bienveillants à notre égard. J’ai ressenti des frissons tellement la joie était marquée sur leur visage. C’était humain et si puissant. 

Puis nous avons poursuivi notre route et au loin nous avons aperçu une école. Un, deux, trois enfants nous ont fait signe. Nous avons décidé de nous y arrêter. C’est alors que tous les enfants sont venus à nous, nous entourer, nous toucher, nous sourire, nous saluer. Cet instant m’a porté et m’a aussi fait frissonner. Nous avons été saluer les enseignants, moment d’échanges intéressants où nous avons appris que l’école ici a lieu 6 jours sur 7, uniquement le matin et excepté le dimanche (religion catholique). Le cri des enfants et leur enthousiasme étaient si intenses et émouvants. Ils nous ont raccompagné au scooter, les « bye-bye » et les « mains en coeur » n’ont cessé de se manifester jusqu’à ce que l’on disparaisse de leur champs de vision. Puis au retour, nous nous sommes arrêtés manger dans une petite cabane surplombant les rizières. Une famille adorable nous a accueilli, nous avons passé un super moment et savouré un succulent repas. Le propriétaire était un homme très gentil et avenant, nous avons eu grand plaisir à parler avec lui de nos pays respectifs durant notre déjeuner. Un invité supplémentaire est venu nous saluer, un vieille homme africain, exilé, arrivé ici depuis des années et faisant parti de la famille. Les traits marqués de cet homme et son sourire permanent parlaient d’eux-mêmes. Un troisième moment hors du temps et émouvant. 


A chacun de nos pas, à chacune de nos rencontres, hommes-femmes-enfants nous saluaient « hello miss, hello mister ». À pieds, en bus, en scooter, les indonésiens ont toujours ce regard, ce sourire ou cette gentille parole pour nous accueillir.