Nous avons passé la frontière terrestre pour rejoindre le Laos en bus. Je me suis endormie sur le trajet et à mon réveil nous étions entourés de vert : forêt dense et montagne. Magnifique ! Musique dans les oreilles, je me suis laissée aller à l’évasion de mes pensées et à la contemplation de cette jolie nature que nous traversions au rythme des virages de la montagne. Les maisons sont des cabanes en bois perchées sur pilotis. Nous commençons le périple Laotien par de petites villes d’où nous pourrons nous écarter rapidement à pieds à la découverte des villages reculés. 


Nous avons pris nos repères, nouvelle monnaie, nouvelle langue. Nous aimons apprendre de petits mots de base ds la langue, c’est toujours très apprécié des populations, surtout que les laotiens ici ne parlent pas anglais. Nous sommes partis à la découverte d’un village à la campagne. Rizières, petites cabanes et montagnes forment le paysage. Nous avons rencontré une petite mamie entrain de faire son tissage, quel travail minutieux et appliqué, à l’ancienne avec un grand métier à tisser en bois. Elle ne parlait pas anglais mais nous a expliqué avec ses gestes. Une belle journée passée dans la campagne Laotienne.



Le lendemain nous avons pris un scoot pour longer la rivière sur une piste assez caillouteuse ! La rivière sillonne au milieu de la jungle, à côté d’elle, des villages très loins de l’agitation de la ville. On commence à voir les tenues traditionnelles. Un petit pont de singe d’apparence fébrile a retenu notre attention et a éveillé la curiosité du « assez solide pour traverser ? ». 

Nous nous sommes arrêtés dans plusieurs villages, et dans l’un d’eux en particulier, nous y avons été invité à manger. Les hommes mangeaient sous une petite cabane surélevée, quelques chiens autour d’eux pour récupérer les restes. Autour de nous,  les enfants allaient et venaient pour nous regarder, les sourires étaient de la partie. Les hommes étaient attentifs à ce que nous ayons suffisamment de nourriture dans notre assiette : riz collant et morceaux de poulet dans un bouillon. Avec, à part, une mixture de sang de poulet pimenté. Ici je ressens que nous sommes très loin de la « civilisation ». Et je me sens presque mal à l’aise d’être accueillie si chaleureusement alors qu’eux vivent sommairement. Je me sens comme redevable. Mais le Laotien qui nous avait invité à sa table ne voulait pas que l’on paye quoi que ce soit parce que nous étions leurs invités…

Nous avons repris la route et nous nous sommes arrêtés auprès de la rivière, des femmes y ramassaient des algues vertes. Plus loin, à une boutique, nous avons rencontré ce thaïlandais un peu beaucoup alcoolisé  mais très joyeux de notre visite 🙂.